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Les étapes clés des projets WWF

Mexique

D’ici 2027, les conditions nécessaires seront réunies au Mexique pour permettre la mise en œuvre à grande échelle d’initiatives de restauration des paysages forestiers (FLR) à l’échelle nationale, avec l’implication active des secteurs public et privé. Un cadre favorable à la restauration et à la conservation sera mis en place grâce à la mobilisation d’une diversité d’acteurs. Un mécanisme de financement durable sera développé pour soutenir la restauration et la connectivité des écosystèmes, offrant ainsi au secteur privé l’opportunité d’élargir ses investissements dans des actions concrètes de restauration.

Actions prévues

Développer une méthodologie nationale d’auto-évaluation pour la restauration des paysages (FLR), facilitant ainsi le déploiement et la réplication des initiatives de restauration.

 

Créer des groupes de travail dédiés à l’engagement des entreprises et au plaidoyer au sein d’AMERE, dans le but de mobiliser les acteurs à l’échelle nationale et de co-construire, avec le gouvernement, une politique nationale de restauration.

 

Améliorer le Système national d’information sur la restauration environnementale (SNIRA) et la plateforme Restor, tout en renforçant les capacités et en encourageant le partage d’informations.

 

Analyser les modèles économiques liés à la restauration des paysages et identifier les investisseurs potentiels pour financer ces projets.

 

Mettre en place un mécanisme de financement pérenne et créer un portefeuille de projets viables pour soutenir la restauration des paysages au Mexique.

Étape 1

D’ici 2025, une méthodologie nationale d’auto-évaluation pour la restauration des paysages forestiers (FLR) sera élaborée et sa mise en œuvre sera amorcée. 

Étape 2

D’ici 2026, le mécanisme de financement durable sera lancé en phase pilote. 

Étape 3

D’ici 2027, la politique nationale de restauration sera finalisée et sa mise en œuvre débutera, tandis que le mécanisme de financement durable (SFM) sera pleinement opérationnel. 

Les progrès en 2024

La méthodologie d’auto-évaluation FLR a été finalisée et sa diffusion est prévue en 2025.



Concernant le mécanisme de financement durable, un premier état des lieux a permis d’identifier 335 parties prenantes engagées dans la restauration des écosystèmes. Des entretiens complémentaires avec divers acteurs ont abouti à des recommandations sur les approches financières1 à privilégier. Objectif : soutenir la régénération des fonctions écologiques et productives des écosystèmes mexicains. Des lignes directrices clés ont également été définies pour structurer ces mécanismes de financement.

 

1 Cette base servira à élaborer un mécanisme de financement durable destiné à surmonter des obstacles persistants tels que le manque de financements à long terme ou la dépendance aux dons. Parmi les pistes envisagées : les paiements pour services écosystémiques (PSE), les assurances climatiques ou encore des modèles de financement mixte intégrant les marchés, comme l’écotourisme.

D’ici 2027, la présence du jaguar et la qualité de son habitat dans le Pacifique central seront renforcées. Au moins 750 hectares de terres dégradées seront restaurés et reboisés avec des essences natives. Parallèlement, 100 000 hectares de zones stratégiques – incluant des aires protégées, des zones de conservation volontaire (ADVC), des unités de gestion de la faune (UMAs) et d’autres dispositifs de préservation – bénéficieront de mesures de conservation efficaces et d’une gestion durable. Les communautés locales, notamment les agriculteurs, les femmes et les jeunes, joueront un rôle clé dans cet engagement collectif, devenant les gardiens du jaguar et de son écosystème. 

Actions prévues

Identifier les sites à restaurer ou à reboiser, puis élaborer un plan participatif de restauration et de reboisement pour chaque zone ciblée. 

 

Sélectionner des plantes indigènes adaptées et créer des pépinières locales pour leur culture. Pour chaque site, des mesures appropriées seront définies, la restauration mise en œuvre, et la survie des plantes et de la faune locale suivie de près.

 

Réaliser un état des lieux de la couverture forestière, des corridors écologiques, des conflits entre l’homme et le jaguar, des populations de jaguars, ainsi que des menaces et opportunités existantes. Des ateliers et groupes de discussion réunissant les communautés locales, les organisations de la société civile, les autorités et les experts locaux seront organisés.

 

Mettre en place un processus participatif pour planifier les mesures de conservation des terres.

 

Renforcer les capacités des aires protégées existantes et soutenir la création de nouvelles Zones Volontairement Destinées à la Conservation (ADVC) ou autres aires de conservation reconnues (OECM), tout en développant des stratégies de coexistence pour réduire les conflits avec les jaguars et encourager des pratiques de production durables et diversifiées.

 

Impliquer les citoyens dans l’observation de la biodiversité, suivre les espèces grâce au biomonitoring et mettre en place des actions de sensibilisation pour favoriser la coexistence entre les espèces et les communautés locales.

Étape 1

D’ici 2024, les sites de reforestation et de restauration auront été identifiés et les travaux de restauration auront commencé. 

Étape 2

D’ici 2025, deux nouvelles Zones Volontairement Destinées à la Conservation (ADVC) ou autres aires marines et terrestres de conservation efficaces (OECM) auront été créées. 

Étape 3

D’ici 2027, 750 hectares seront en cours de restauration et 100 000 hectares de zones protégées, d’OECM et de terres agricoles auront fait l’objet d’une gestion améliorée. Une présence accrue des jaguars sera observée. 

Les progrès en 2024

Les pépinières produisent des jeunes plants d’espèces locales. À Tepic, une pépinière, en collaboration avec celles de Nayarit, produit environ 80 000 jeunes plants.

 

Deux ejidosDeux ejidos ont confirmé leur participation et ont lancé des actions de restauration. Les zones prioritaires pour la connectivité des habitats du jaguar ont été identifiées grâce à la télédétection (utilisation d’images satellites) et proposées aux communautés. Un total de 185 hectares est en cours de restauration des sols pour préparer les sites à la plantation des jeunes plants.

 

120 pièges photographiques ont été installés sur 18 sites, répartis sur différents ejidos et communautés. Ces dispositifs permettent d’estimer la densité et l’occupation des jaguars ainsi que de leurs proies. Ces résultats confirment la présence du jaguar et d’autres espèces clés, fournissant une base de référence qui sera suivie au fil du temps. 

 

Renforcement des capacités dans 19 communautés :

 

Des formations ont été mises en place pour améliorer la gestion du bétail et réduire les conflits entre l’homme et le jaguar. 

 

Des rencontres ont été organisées avec des éleveurs dans plusieurs communautés du paysage bioculturel de Jalisco et autour de la réserve de biosphère des Marismas Nacionales. Des pistes de collaboration ont été identifiées pour améliorer les pratiques de production, en mettant l’accent sur la protection de la biodiversité et le soutien aux pratiques durables, telles que la culture du café d’ombre, l’extraction durable du bois et l’élevage. D’autres activités ont permis de renforcer les connaissances sur l’écologie et le comportement des félins et carnivores, de former à la gestion régénérative du bétail dans des systèmes sylvopastoraux, et de promouvoir la connectivité pour les grands félins.

 

Enfin, des activités d’éducation à l’environnement ont été menées dans trois écoles et lors d’un événement communautaire pour célébrer la Journée internationale du jaguar.

 

2 Les ejidos représentent la forme de tenure foncière prédominante au Mexique. Il s’agit d’unités agraires collectives qui assurent les moyens de subsistance des communautés. Les membres d’un ejido possèdent collectivement des droits sur la terre, tout en pouvant gérer individuellement certaines parcelles. Les décisions concernant l’usage des terres sont prises en assemblée, ce qui fait des ejidos des acteurs clés pour promouvoir la conservation et des pratiques agricoles durables bénéfiques à la fois pour les populations et pour l’environnement.

D’ici 2027, les actions de communication toucheront efficacement les parties prenantes locales et le grand public. Les communautés locales participeront aux activités de restauration et soutiendront pleinement les objectifs de restauration des forêts et de préservation du jaguar.

Actions prévues

Analyser les besoins de sensibilisation des communautés locales impliquées dans les projets de restauration et de conservation des écosystèmes.

 

Mettre en place une stratégie de communication, accompagnée de supports pédagogiques et d’ateliers. L’objectif est de mieux faire connaître les enjeux de la préservation des forêts, de la restauration des écosystèmes et de la coexistence avec la faune sauvage.

 

Élaborer du matériel de sensibilisation destiné au grand public pour encourager un engagement durable en faveur de la protection des forêts et des espèces clés, telles que le jaguar.

Étape 1

D’ici 2025, une étude sera menée sur la perception de la faune par les communautés locales afin d’identifier des leviers d’action et de suivre l’évolution de leur regard sur le jaguar.

Étape 2

D’ici 2026, au moins 50 000 personnes seront sensibilisées au projet et à ses impacts.;nbsp;

Les progrès en 2024

Une analyse sociale sur la perception de la faune par les communautés locales est en cours.

Malaisie

D’ici 2027, un projet pilote de restauration couvrira 25 hectares de bassin versant dégradé au sein de l’UMFC. 

Actions prévues

Réalisation d’une étude sur les eaux souterraines afin d’orienter le choix des sites de restauration.

 

Identification des sites en concertation avec les autorités locales et les communautés.

 

Mise en place de pépinières et plantations d’arbres avec la participation des communautés locales.

Étape 1

D’ici 2025 : une étude sur les eaux souterraines est en cours. 

Étape 2

D’ici 2027 : 25 hectares de forêt sont en cours de restauration.

Étape 3

s/o

Les progrès en 2024

Des échanges sont en cours avec les autorités et les parties prenantes afin d’obtenir leur approbation et leur consentement pour le projet.

D’ici 2027, la gestion du complexe forestier d’Ulu Muda, incluant le corridor écologique de 172 563 hectares, sera renforcée. Cette amélioration se traduira par une gouvernance et une gestion forestière optimisées ainsi que par une meilleure fonctionnalité du lien écologique. 

Actions prévues

Élaborer une proposition de plan de gestion des bassins versants.

 

Renforcer les capacités et réaliser des évaluations METT pour mesurer l’efficacité de la gestion des aires protégées.

 

Réaliser une étude par pièges photographiques pour établir une base de référence des espèces présentes dans le corridor écologique récemment étendu et formuler des recommandations.

 

Développer et diffuser les recommandations issues des études. 

Étape 1

D’ici 2025, l’évaluation initiale de l’efficacité de la gestion du parc national sera finalisée. 

Étape 2

D’ici 2026, les résultats de l’étude par pièges photographiques permettront d’améliorer les recommandations de gestion. 

Étape 3

D’ici 2027, un plan de gestion des bassins versants, élaboré de manière collaborative, sera soumis et sa mise en œuvre commencera. L’évaluation METT démontrera une amélioration de la gestion. 

Les progrès en 2024

Des échanges sont en cours avec les autorités et les parties prenantes afin d’obtenir leur approbation et leur consentement pour le projet.

D’ici 2027, les communautés locales joueront un rôle plus actif dans la gouvernance et la gestion du complexe forestier d’Ulu Muda, en apportant leurs contributions aux autorités locales et étatiques lors des échanges sur les enjeux de gestion et de conservation. 

Actions prévues

Organiser des événements et programmes de sensibilisation, tels que le « Journey of Water » et le « School Heroes Programme ».

 

Collaborer avec les agences locales et les communautés pour identifier et combler les écarts en matière de moyens de subsistance, notamment dans l’écotourisme communautaire et les initiatives de conservation.

 

Collaborer avec les comités locaux de gestion de l’eau pour préserver les zones de collecte d’eau utilisées par les communautés, en renforçant les compétences locales et en mettant en place des espaces d’échanges communautaires.

Étape 1

D’ici 2025, trois événements de sensibilisation auront été organisés, touchant environ 700 personnes.

Étape 2

D’ici 2026, des stratégies pour améliorer les moyens de subsistance auront été co-développées avec les partenaires du projet.nbsp;

Étape 3

D’ici 2027, les communautés seront mieux formées et outillées pour participer activement à la gestion des forêts. 

Les progrès en 2024

Un événement de sensibilisation a été organisé en novembre.

Thaïlande

Le plan détaillé des étapes clés est en cours d’élaboration.

1 Cette analyse de référence servira de base au développement d’un mécanisme de financement pour surmonter certains obstacles, comme l’absence de financement à long terme ou la dépendance aux dons plutôt qu’à des ressources autofinancées par le biais du marché (ex. : écotourisme). Parmi les pistes envisagées : les paiements pour services écosystémiques (PSE), les assurances climatiques ou encore des modèles de financement mixte intégrant les marchés, comme l’écotourisme.

2Les ejidos représentent la forme de tenure foncière prédominante au Mexique. Il s’agit d’unités agraires collectives qui assurent les moyens de subsistance des communautés. Les membres d’un ejido possèdent collectivement des droits sur la terre, tout en pouvant gérer individuellement certaines parcelles. Les décisions concernant l’usage des terres sont prises en assemblée, ce qui fait des ejidos des acteurs clés pour promouvoir la conservation et des pratiques agricoles durables bénéfiques à la fois pour les populations et pour l’environnement.

3 Les Jaguarundis forment un groupe intercommunautaire composé de membres respectés issus de plusieurs communautés, en charge de la surveillance et de la protection du jaguar. Dans le cadre du projet, ils bénéficient de formations dans divers domaines : utilisation d’équipements, cadre juridique, premiers secours, suivi ornithologique et prestations écotouristiques.