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Protéger et relier les principaux paysages en Thaïlande

Projet en partenariat avec le WWF

La Thaïlande possède une diversité impressionnante de paysages forestiers : des forêts tropicales humides aux mangroves, en passant par les forêts à feuilles caduques. Ces écosystèmes abritent une biodiversité exceptionnelle, avec de nombreuses espèces endémiques et menacées. Pourtant, le pays a subi une déforestation massive due à l’expansion de l’agriculture, à l’exploitation illégale du bois et à l’urbanisation. La couverture forestière est ainsi passée de 53 % en 1961 à 25 % en 1998. Face à cette situation, la Thaïlande s’est engagée à protéger et à conserver 30 % de ses terres et de ses eaux d’ici 2030.

 

Avec le soutien du WWF Suisse et du WWF Thaïlande, nous œuvrons à atteindre l’objectif « 30 % d’ici 2030 » en restaurant et en préservant trois paysages emblématiques : Dawna Tenasserim, Lower Songkhram et Dong Phayayen, couvrant 60 000 hectares de forêt.

Cœur du Dawna Tenasserim

Le plus grand paysage forestier intact d’Asie du Sud-Est s’étend sur 5,6 millions d’hectares, incluant 74 zones protégées. Ce sanctuaire naturel abrite les dernières populations viables de tigres et de léopards, de nombreux primates, 560 espèces d’oiseaux, des populations saines d’éléphants d’Asie

et les tapirs malais les plus septentrionaux. Cependant, cet écosystème unique est menacé par la dégradation des forêts causée par l’agriculture et les infrastructures, l’exploitation illégale du bois, la fragmentation des habitats, ainsi que l’intensification des sécheresses et des incendies de forêt. Il est possible de reconnecter un corridor de 600 kilomètres pour les tigres, de restaurer l’habitat des léopards, de réduire la déforestation et de renforcer la conservation des forêts au-delà des zones protégées.

(c) Suphisit Jitvijak, WWF Thaïlande

Forêts inondées de Lower Songkhram

Parmi les dernières forêts inondées de Thaïlande, ce paysage joue un rôle essentiel pour la résilience et l’intégrité écologique des zones humides d’eau douce. Il constitue une zone de reproduction essentielle pour des espèces mondialement menacées, telles que le poisson-chat géant du Mékong, les oiseaux migrateurs, les chats-pêcheurs et les loutres. Agissant comme un corridor écologique, il contribue à atténuer les effets du changement climatique, à améliorer la qualité de l’eau et à renforcer la sécurité alimentaire des communautés locales. Cependant, le paysage est menacé par le changement climatique, la disparition des forêts riveraines, la diminution des ressources en poisson et une gestion insuffisamment coordonnée. Des solutions existent : réduire la dégradation des forêts, augmenter leur superficie, renforcer la conservation de la biodiversité et travailler en collaboration avec les autorités et les communautés locales pour restaurer et préserver cet écosystème.

(c) Suphisit Jitvijak, WWF Thaïlande

Complexe forestier de Dong Phayayen-Khao Yai

Trésor de biodiversité inscrit au patrimoine mondial, ce complexe abrite les deuxièmes plus grandes populations de tigres et d’éléphants en Thaïlande, ainsi que les derniers peuplements significatifs de bois de rose siamois au niveau mondial. Pourtant, ce sanctuaire écologique fait face à de nombreuses menaces : dégradation des forêts, exploitation illégale du bois, gestion insuffisante, conflits homme-faune et un tourisme mal maîtrisé. Des actions sont possibles pour renforcer la protection des forêts, préserver les corridors écologiques essentiels à la faune, assurer la survie des tigres dans leur habitat et favoriser une coexistence harmonieuse entre les communautés locales et la nature.

(c) Suphisit Jitvijak, WWF Thaïlande

Objectifs du projet

Maintenir la connectivité des écosystèmes via des corridors écologiques

  • Réunir les complexes forestiers de Western et de Mae Ping pour permettre le retour des grands prédateurs grâce à la protection durable des forêts, une gestion améliorée et des solutions pour limiter l’impact des infrastructures.
  • Renforcer les compétences des agences forestières, évaluer les options de passages pour la faune sauvage et améliorer la connectivité des habitats afin de favoriser la dispersion des tigres et de réduire les conflits entre les humains et les éléphants.
  • Identifier et mettre en œuvre des AMCE (autres mesures efficaces de conservation) sur des zones riches en biodiversité gérées par le Département royal des forêts.

Protéger et étendre les zones de conservation

  • Restaurer et protéger 92 kilomètres de forêts riveraines et inondables saisonnières, y compris des sites Ramsar, à travers des actions communautaires telles que la création de pépinières, le reboisement, la protection contre les incendies et la planification de la restauration.
  • Classer de nouvelles zones protégées et identifier des AMCE, tout en élaborant des plans de gestion et des zonages adaptés.
  • Améliorer l’utilisation des drones pour la gestion et la surveillance des forêts, sécuriser les droits fonciers et optimiser la gestion des sites Ramsar et des forêts communautaires.
  • Déployer des solutions durables à long terme pour réduire les conflits homme-faune.

Mobiliser les communautés locales et favoriser des moyens de subsistance durables

  • Soutenir la cartographie sociale et économique, accompagner la création ou l’amélioration d’entreprises communautaires (comme la transformation des produits de la pêche, des produits forestiers non ligneux (PFNL) et le développement de l’écotourisme), et promouvoir l’agroforesterie.

  • Renforcer les capacités des communautés grâce à un appui technique, des fonds renouvelables et des formations en comptabilité, gestion d’entreprise et marketing.

  • Garantir la pérennité des initiatives en formant les communautés aux normes commerciales et au développement de marques locales.

Découvrez nos autres projets de partenariat

Restaurer les paysages forestiers au Mexique et protéger la biodiversité en Malaisie

 

Au Mexico, notre projet vise à améliorer la gestion paysagère sur 100 000 hectares et à reboiser ou restaurer 750 hectares de forêts dégradées. 

 

En Malaysia, nous travaillons à la gestion durable de 172 563 hectares de forêt et à la restauration de 25 hectares supplémentaires de forêt dégradée dans le complexe forestier d’Ulu Muda.

Toutes les images sont la propriété du WWF ou utilisées avec son autorisation.